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Alexandra - Idées architectes
14 novembre 2012

La violence dans Guernica

La toile Guernica (c.f. article du 17 septembre) consiste en la superposition de plusieurs figures humaines et animales ainsi que de motifs abstraits. Il s'en dégage une impression d'affolement, de terreur et de souffrance, et l'absence de couleurs évoque la mort: autant celle des personnages du tableau que celle de la civilisation. La violence gratuite et absurde ayant mené à la mort de 1600 civils lors du bombardement de Guernica annonce ainsi le déclin de la société européenne.

Le minotaure, créature mythologique mi-homme, mi-taureau, est un symbole du combat intérieur entre l'humain et le bestial. L'homme civilisé, au cours de la guerre, fait place à un animal brutal et assoiffé de sang. 

L'élément central du tableau, le cheval fou piétinant une femme, représenterait les dictateurs d'Europe, devenus incontrôlables et meurtriers. Ce serait leur folie, leur ambition qui sèmerait toute cette désolation. Selon d'autres sources, le cheval serait symbole du peuple. Il est mourant, tout comme la liberté des Espagnols sous la guerre civile. 

Parmi les personnages se trouve une mère tenant son enfant mort dans ses bras. Ses yeux en forme de larme expriment une immense souffrance face à la vision d'un petit être innocent qui vient de se faire tuer injustement. Étendu au sol, on peut reconnaître un soldat, mort l'épée à la main.Enfin, à la droite du tableau, on aperçoit trois femmes qui semblent vouloir essayer de fuir toutes ces atrocités. 

La déformation des personnages pourrait être associée aux conséquences terribles de la violence sur un être innocent. Cela le brise, le casse, le détruit, lui enlève une partie de son humanité. On peut donc dire que cette oeuvre est une dénonciation de la violence et des conséquences qu'elle engendre. Toute guerre, même si elle est motivée par des idéaux qui peuvent sembler nobles, est immorale si elle conduit à la mort d'innocents. 

Bibliographie : FARTHING, Stephen. Tout sur l'art: Mouvements et chefs-d'oeuvres, Montréal, Hurtubise, 2010, pages 434-435

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